

NE CASSONS PAS LA FORMATION DES ENSEIGNANTS !! XX RETRAIT DE LA REFORME / sauvons les IUFM // --- Vous pouvez laisser vos commentaires sur chaque article... >> iufm02@gmail.com
Compte rendu de la rencontre au rectorat du jeudi 28 mai 2009
Cette rencontre avait été demandée par Joëlle Tourbe à la suite de l’entrevue avec le président de l’UPJV dans le cadre du mouvement engagé à l’IUFM.
Fixée au jeudi 28 mai à 11 h, cette audience s’est tenue en l’absence du Recteur, convoqué à l’Élysée pour une communication présidentielle, et représenté par M. Masliah, Secrétaire général et Monsieur Dupont, doyen des IPR-IA.
La délégation représentant le mouvement en cours à l’IUFM était composée de :
Laurianne Alluchon (PE2 Laon)
Christine Morelle (PIUFM Amiens)
Joëlle Tourbe (DEA Laon)
Maxime Raelle (PLC1 Amiens)
Jérémy Broux (PE2 Beauvais)
Stéphane Fabre (Maître de conférences Laon)
Olivier Rondreux (PIUFM Beauvais)
Après un tour de table de présentation, le Secrétaire général nous invite à présenter le motif de notre demande d’audience :
- Joëlle évoque nos inquiétudes quant à l’avenir de la formation des maîtres. Elle rappelle qu’il n’y a pas d’opposition de principe à la mastérisation, mais un désaccord profond quant aux modalités de sa mise en place.
Elle rappelle l’indignation de la CPU et de la conférence des directeurs d’IUFM qui dénoncent la présentation des décrets de mise en application de la réforme au CTP ministériel avant même que la commission Marois-Filâtre et les États généraux des IUFM n’aient eu le temps de travailler et de faire des propositions.
Réponse du Secrétaire général: Le paradoxe n’est qu’apparent, car les décrets ne porteront en fait que sur les principes sur lesquels nous nous accordons tous : ceux de la mastérisation. Par ailleurs, le ministre a fait quelques pas et montré une certaine bonne volonté en revenant sur certains points...
Sur la question de la formation des professeurs stagiaires et de leur mise en situation immédiatement à la suite de leur réussite au concours, il rappelle que le cas existe déjà pour les listes complémentaires.
La commission Marois-Filâtre devra réfléchir à une alternance, aux modalités de la formation de ces stagiaires et à la forme que devra prendre le compagnonnage.
Réponse du Doyen : Il ne faut pas décrier l’intérêt de la pratique accompagnée qui permet d’avoir un regard et des conseils sur sa pratique. Il ne faut pas oublier, non plus, que le jeune professeur doit un jour ou l’autre se retrouver seul face à ses élèves. Il faut prendre en compte le problème juridique du statut de l’étudiant et chercher des solutions qu’ils n’ont pas pour l’instant (contrat envisageable...)
- Olivier : A contrario des listes complémentaires dont le " baptême du feu" se fait dans l’urgence des besoins immédiats, mais qui bénéficient ensuite d‘une vraie formation, le nouveau système n’offrira pas ce temps de formation/réflexion. Par ailleurs, notre expérience de formateurs nous permet de dire que le préalable du « débrouille-toi sur le terrain » n’augure pas toujours d’une formation dans les meilleures conditions.
- Joëlle : retour au réalisme : suppression de nombreux postes d’enseignants à la rentrée prochaine. Quels enseignants auront du temps à consacrer à la formation de leurs jeunes collègues ?
- Maxime: L’autonomie des universités (loi LRU) ne va pas permettre une préparation aux concours équivalente pour tous. L’égalité des chances est mise à mal.
Réponse : Le concours devra aller vers davantage de professionnalisation. Ceci mettra les futurs lauréats en capacité d’aborder avec plus de compétence la prise de fonction.
- Stéphane : Il sera impossible pour un étudiant de mener sérieusement de front un Master2, une préparation au concours et la formation professionnelle suggérée par monsieur le secrétaire général.
- Olivier : la formation sera inévitablement très académique (le concours dans sa forme actuelle l’est déjà beaucoup plus que par le passé !), et le concours sera plus académique. Ce n’est pas la meilleure façon de préparer la prise de fonction des futurs enseignants.
- Olivier : A propos de la formation continue des enseignants, quel avenir faut-il espérer compte -tenu de la disparition de l’année de PE2 qui assure une grande partie des remplacements ?
Réponse : Le système de la formation continue sur remplacement stagiaire n’existe que pour l’enseignement premier degré. Par ailleurs, le principe d’étudiants stagiaires rémunérés (en M2) a été arrêté et dégagera un potentiel de 108 heures par étudiant. Pour le reste, il appartient à la commission Marois-Filâtre de faire des propositions.
- Laurianne : Quel sera le nouveau statut des étudiants titulaires du M2 mais non admis au concours ? On voit apparaître des agences de recrutement pour enseignants remplaçants...
- Joëlle : Que devient la décharge des directeurs d’école à 4 classes (actuellement assurée par les stages filés de PE2) ?
Quel est l’avenir des écoles maternelles à l’heure où Mme Morano lance à grand renfort de publicité les jardins d’éveil payants gérés par les communes ?
Réponse : Pour les professeurs contractuels, la formule existe déjà dans le second degré pour certaines disciplines particulières : allemand, philo, enseignement professionnel. Cela ne semble pas poser trop de problèmes...
Quant aux jardins d’éveil, il ne semble pas que Mme Morano soit ministre de l’Éducation nationale... et Mr Darcos a clairement déclaré son désaccord avec sa collègue sur ce point.
M. le Doyen revient sur les masters et le concours pour stigmatiser une formation universitaire trop professionnalisante qui enfermerait les étudiants dans une voix unique. Qu’adviendrait-il des candidats malheureux au concours qui perdraient toute possibilité de reconversion ?
- Stéphane : Ne peut-on imaginer un master-grade qui sanctionnerait les années de PE1 et PE2 ?
Réponse : Cette décision appartient aux universitaires...
On voit bien qu’il n’existe pas de solution parfaite. Le système est complexe, et ce qui fait avancer d’un côté pose problème de l’autre. C’est donc le rôle de la commission Marois-Filatre que de réfléchir à tout cela et de faire des propositions.
Les grands principes sont arrêtés : mastérisation, mise en situation des stagiaires aussitôt après la réussite au concours.
Pour le reste, le ministre reste ouvert.
Le Secrétaire général nous remercie et signifie la fin de l’entretien.
Joëlle prend la parole une dernière fois pour rappeler la demande faite par la CPU et la commission des directeurs d’IUFM de report de la présentation des décrets en conseil des ministres.
En bref, une audience polie où la langue de bois était de mise chez nos interlocuteurs : nous sommes tous d’accord sur les grands principes, et pour le reste il faut faire confiance à la commission Marois-Filâtre qui ne manquera pas de faire des propositions censées et raisonnables à un ministre très ouvert !...
Au village, sans prétention,
J'ai mauvaise réputation.
Que je me démène ou que je reste coi
Je passe pour un je-ne-sais-quoi!
Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme.
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi.
Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde me montre du doigt
Sauf les manchots, ça va de soi.
Quand je croise un voleur malchanceux,
Poursuivi par un cul-terreux;
Je lance la patte et pourquoi le taire,
Le cul-terreux se retrouve par terre
Je ne fait pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes.
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde se rue sur moi,
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi.
Pas besoin d'être Jérémie,
Pour deviner le sort qui m'est promis,
S'ils trouvent une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou,
Je ne fait pourtant de tort à personne,
En suivant les chemins qui ne mènent pas à Rome,
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde viendra me voir pendu,
Sauf les aveugles, bien entendu.
La coordination nationale Ecole en Danger (regroupement de collectifs de salariés de l’éducation et parents mobilisés contre les réformes Darcos et Pécresse et pour un service public d’éducation de qualité pour tous), réunie à Chenôve (21) le 18 avril pour sa 4° assemblée générale nationale appelle à :
Ø participer activement à la manifestation du 1er mai ;
Ø organiser le dimanche 17 mai, dans tous les départements de France, un pique-nique de défense du service public d’éducation autour des points d’eau : « Avec leurs réformes, Darcos et Pécresse veulent couler l’école publique. Remettons-la à flot » ;
Ø organiser le mardi 26 mai une journée nationale « gilets jaunes » ;
Ø soutenir les actions nationales décidées par la Coordination Nationale des Universités ;
Ø déposer des plaintes contre Base élèves ;
Ø favoriser la diffusion d’autocollants, badges « Ecole en Danger ».
La coordination nationale Ecole en Danger s’est dotée d’une équipe nationale (avec notamment des porte-parole) chargée d’assurer la lisibilité de la coordination nationale Ecole en Danger et la visibilité des actions des collectifs et envoie un porte-parole à la 9° CNU pour envisager la co-organisation d’une action nationale centralisée sur Paris.
La prochaine assemblée générale nationale Ecole en Danger aura lieu le samedi 13 juin à Toulouse.
Compte rendu de l’audience avec le Président de l’Université de Picardie Jules Verne
La délégation reçue ce mercredi 15 Avril 2009 est composée de représentants des formateurs et des étudiants et stagiaires (1° et 2° degrés) des 3 sites de l’IUFM d’Amiens. Le Président nous a reçus en présence du Directeur des études et de la chargée de communication de l’Université.
D’emblée, il nous a dit avoir immédiatement accepté cette audience et il a manifesté son attachement à la tradition de l’Ecole Publique.
Nous lui avons remis les 1200 cartes signées par des enseignants, formateurs, stagiaires, étudiants, parents d’élèves.
Puis nous avons exposé les demandes du collectif :
Retrait de la réforme de la formation telle qu’elle est prévue et écoute de ce qui va être exprimé par les Etats Généraux
Reconnaissance au sein de l’Université de Picardie Jules Verne du rôle et des missions de l’IUFM avec la mise à disposition des moyens nécessaires à l’exercice de ces missions.
En réponse, le Président a manifesté son accord avec notre position sur la réforme affirmant qu’on ne peut être que contre cette réforme de la formation telle qu’elle est proposée actuellement. Il s’est engagé à relayer notre position qui est également la sienne à la CPU du 16 avril.
Concernant la remontée des maquettes de masters, le Président a évoqué le danger d’une politique de la chaise vide, disant qu’il aurait été risqué de ne rien proposer ; les maquettes auraient été transmises mais non étudiées par l’AERES (pas plus que les autres, nous le savons).
Plus ferme nous a semblé être la réaffirmation de sa position de départ sur le statut et la mission de l’IUFM dans la formation des enseignants (ce qu’il a déjà fait auprès du CA de l’Université) :
engagement de sa responsabilité pour que soit maintenue la reconnaissance de l’IUFM comme composante de l’Université à prérogatives particulières (directeur, autonomie financière)
reconnaissance de la spécificité et de l’expertise de l’IUFM pour la formation des enseignants et son pilotage pour la formation des PE ; pour le 2° degré il veut rester attentif au principe de complémentarité entre les champs enseignés et la formation professionnelle et à une égalité entre les interventions des composantes disciplinaires et celles de l’IUFM
Défense et confirmation du maintien des 3 sites afin de préserver l’égalité des chances entre les étudiants picards et d’élever le niveau de formation dans notre région. A Beauvais les aménagements se poursuivront, à Laon, les travaux du restaurant universitaire sont engagés, à Amiens, l’installation sur le site de la Citadelle serait assurée à 95 %
Le Président s’est engagé à maintenir l’inscription à l’IUFM comme inscription principale (une inscription secondaire, probablement gratuite, pouvant être faite à l’Université) et à développer une campagne d’information appelant à l’inscription à l’IUFM.
Il s’est prononcé de nouveau clairement sur son opposition à la réforme telle qu’elle est proposée, sur son souhait qu’elle soit retirée dès la rentrée 2009 et que des discussions s’engagent sur la base des Etats Généraux des IUFM.
Il a souhaité avoir connaissance des travaux des Etats Généraux sur Amiens et en rencontrer les acteurs en fin de travaux.
Il a enfin rappelé que le financement des politiques de formation est assuré par l’Etat et qu’il est important que nos convictions et revendications parviennent à ses différents représentants (recteur) et aux élus. Il a paru sensible au fait que des élus de l’Aisne soient partie prenante dans ce combat.
(PE2mobilisé: Un grand merci à Joelle TOURBE)
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